DAUPHIN2, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1245 titre du seigneur de Dauphiné
dalfin de Vïenois (
Ph. Mousket,
Chron., 30067 ds T.-L.);
2. 1360
Dalphin de Viennois titre du fils aîné des rois de France (
Ranç. de Jean, p. 132 ds
Gdf. Compl.); 1410
doffin (Mém. de P. de Fénin, ibid.); 1420
dauphin (Archives du Nord, B 4025, f
o2 ds
IGLF); 1654 « fils et successeur du roi » (
Cyrano de Bergerac,
Pédant joué, 190,
ibid.); 1690 (
Fur. : On appelle figurément chez les bourgeois un
Dauphin, le fils unique de la maison, ou celuy de la personne duquel on a grand soin); 1941 « successeur de quelqu'un » (
L'Œuvre, 20 janv.). Cognomen des seigneurs du Dauphiné (dep. 1110-40 ds
Bibliothèque de l'École des Chartes, t. 54, 1893, pp. 434-435) et d'Auvergne (dep. 1167,
ibid., p. 449) devenu nom patronymique, puis titre (1281 en Auvergne,
ibid., p. 450; 1282 en Dauphiné,
ibid., p. 442) qui fut attribué au fils aîné du roi de France dep. la cession du Dauphiné à la France en 1349; du prénom b. lat.
dalphinus (V
es. ds
TLL onomasticon, s.v. Delphinus2, 93, 24),
delphinus (IV
es.,
ibid., 93, 26) porté en particulier par un évêque de Bordeaux de la fin du IV
es. L'apparition du dauphin sur les écus des comtes de Vienne et d'Auvergne est due à leur nom.