DÉPENDRE2, verbe trans. indir.
Étymol. et Hist. 1. 1154-73 « pendre, être pendu » ici fig.
depend à l'ueil « être imminent » (
B. de Ste-Maure,
Troie, 14061 ds T.-L.); 1177 au propre (
Chr. de Troyes,
Chevalier Lion, éd. M. Roques, 829);
2. a) 1269-78 « pouvoir se réaliser sous l'action ou l'intervention d'une personne ou d'une chose » (
G. de Lorris,
Rose, éd. F. Lecoy, 17262);
b) 1459 « relever de (en parlant d'un fief) » (
Coutumes du Comté de Bourgogne, chap. 1, art. 1 ds
Nouv. Coutumier gén., éd. Ch. A. Bourdot de Richebourg, t. 2, p. 1196);
c) 1490 « procéder, découler d'une autre chose » (
Ph. de Commynes,
Mémoires, éd. J. Calmette, t. 1, p. 131 : Et de ceste division procède la famine et mortalité et les autres maulx qui
deppendent de la guerre);
3. av. 1544 « être à la merci de quelqu'un ou de quelque chose [d'une chose] » (
Des Per.,
Contes, VI ds
Littré); 1580 « être sous l'autorité ou la dépendance de quelqu'un » (
Montaigne,
Essais, éd. A. Thibaudet, livre 1, chap. 31, p. 253). Empr. au lat. impérial
dependere « être suspendu à » d'où fig. « dépendre de, se rattacher à ».