DÉGOURDIR2, verbe trans.
Étymol. et Hist. [1391 anthropon.
Jehan le Desgourdi (
Le saint voyage de Jherusalem du seigneur d'Anglure, éd. F. Bonnardot et A. Longnon, p. LXIX : Jehan le Desgourdi)];
1. ca 1442 « faire sortir de l'engourdissement » (
Martin Le Franc,
Champion des Dames, ms. Paris, Arsenal 3121, f
o110
bds
Gdf. Compl.);
2. 1588 « rendre moins gauche, moins timide » (
Montaigne,
Essais, 1. 3, chap. V, éd. A. Thibaudet, p. 999); 1611 part. passé adj. « vif, alerte » (
Cotgr.);
3. a) 1694 « faire tiédir de l'eau »
(Ac.); b) 1782 part. passé subst. « pièce de poterie soumise à une première cuisson » (
Journal de l'agriculture, p. 106 ds
DG). Dér. de
gourd*; préf.
dé-*; dés.
-ir; formé comme anton. de
engourdir*. [
Ca 1195,
desgurdi « amaigri (?) » (
Ambroise,
Hist. de la guerre sainte, Vat. Chr. 1659, f
o12
bds
Gdf.; G. Paris, v. T.-L.,
s.v. engordir, préfère à cette leçon du ms. le mot
engurdi),
cf. l'a. prov.
gort « gros, épais » (fin du
xiies.,
Bertran de Born,
Escondich, 42 ds
Appel, p. 76).
Cf. aussi
desgordeli « actif, prompt » (fin du
xiiies.,
J. de Meun,
Testament, éd. D. M. Méon, 267)].