DÉFÉRER2, verbe intrans.
Étymol. et Hist. A. 1282
deferrier de qqc. à (qqn) « s'en remettre à (quelqu'un pour quelque chose) » (
Gouvernement des rois, 219, 4 ds T.-L. : Ainz doit l'en mult
deferrier de lor norriçon au jugement de lor mestre).
B. 1. 1541 « attribuer (une cause à une juridiction) » (
Calv.,
Instit., 1088 ds
Littré); 1559 « accuser quelqu'un »
deferez ou soupeconnez (
Amyot,
Alc., 3,
ibid.);
2. 1541 « conférer un titre, une dignité à quelqu'un (ici de l'honneur) » (
Calvin,
op. cit., 899,
ibid.); 1559
deferer à « avoir de la déférence, du respect pour » (
Amyot,
Aristide, 25 ds
Hug.); 1690 part. prés. adj. « qui montre des égards à l'égard de quelqu'un »
homme deferent (
Fur.), forme
deferant concurremment dep.
Ac. 1694; av. 1715 « qui marque de la déférence »
ton déférant (Fénelon ds
Guérin). Empr. au lat. class.
deferre « porter de haut en bas » fig. « présenter, accorder » en partic. « dénoncer, porter plainte en justice ».