CUSTODE2, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1. Ca 980
custod « gardien » (
Passion, éd. d'A. S. Avalle, 397) −
xvies. ds
Hug.; à nouv. 1817 (
Stendhal,
Rome, Naples et Florence, t. 1, p. 53);
2. 1293 « dans certains ordres religieux, moine qui remplace le provincial » (ds
Coutumes Lille, éd. Roisin, p. 329 :
Custodes des meneurs [frères mineurs de Lille]).
II. 1. 1370 « étui, boîte qui renferme quelque chose » ici emploi fig. (
Oresme,
Eth., Richel. 204, f
o550
ads
Gdf.); 1435 spéc. « étui renfermant des objets saints » (
Houdoy,
Cptes de Cambrai, n
o183 ds
Gay); 1690 (
Fur. :
custode ... se dit du Saint-Ciboire [...] qui est couvert d'un petit pavillon); 1694 (
Ac. :
Custode, se prend aussi, Pour la couverture ou le pavillon qu'on met sur le ciboire);
2. 1379 « rideau » (
Inv. de Ch. V, 3533, Labarthe ds
Gdf.); av. 1520
sous la custode « en secret » (
J. Marot, XVI, 2 ds
Littré), ,,vieillit`` d'apr.
Fur. mais se dit ,,des rideaux qui sont dans quelques Églises à côté du grand autel``;
3. 1680 (
Rich. :
Custode [...] partie garnie de crin qui est à chaque côté du fond du carosse). I empr. au lat. class.
custos, -odis « gardien », attesté en lat. médiév. comme terme eccl. (
Nierm.), dér.
custodire « garder ». II empr. au lat. médiév.
custodia « reliquaire » et « toile recouvrant le ciboire » (
xives. ds
Nierm.; v. aussi
Du Cange,
s.v. custodia n
o6 et 7), lat. class. « garde, action de conserver », dér. de
custos, -odis « gardien ».