CURÉE, subst. fém.
Étymol. et Hist. Ca 1160 vén.
curiée « portion de la bête qu'on abandonne aux chiens » (
Enéas, éd. J. J. Salverda de Grave, 3641), forme attestée jusqu'à fin
xvies. (
M. de La Porte,
Epithètes ds
Hug. :
cuirie);
ca 1375
curee (
Modus et Ratio, éd. G. Tilander, § 29, 4); 1582 fig.
donner curée « exciter par l'appât de quelque avantage, donner remède » (
M. du Bellay, 367 ds
Littré). Dér. avec suff.
-ée* de
cuir* « peau » parce que ce que l'on donnait à manger aux chiens était étendu sur une peau (
FEW t. 2, p. 1187; v. aussi
G. Tilander,
Nouv. Mél. d'étymol. cynégétique, Lund, 1961, pp. 214-215) plutôt qu'altération sous l'infl. de
cuir* de l'a. fr.
corée, courée* « viscères, entrailles d'un animal » (J. Brüch ds
Arch. rom., t. 144, 1922, p. 101; v. aussi
FEW, loc. cit.).