CROÛTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) xies.
croste (de sang) (
Raschi Blondh. p. 1929); 1314 méd. (
H. de Mondeville,
Chirurgie, éd. A.
Bos, 1566);
b) 1690 « couche extérieure solide qui s'attache à quelque chose » (
Fur.);
c) 1855
croûte terrestre (
Nerval,
Aurélia, pp. 295-296);
2. 1
ertiers
xiiies. fig. « partie superficielle de quelque chose » (
G. de Coinci, éd. F. Kœnig, 1 Mir. 11, 224);
3. 1757 « mauvaise peinture » (
A.-J. Pernety,
Dict. portatif de peint., sculpt. et grav., s.v. barbouillage);
4. 1723
cuir en croûte « non apprêté » (
J. Savary des Bruslons,
Dict. universel de comm.);
5. 1844 fig., pop.
vieille croûte! « sot, homme encroûté dans la routine » (
Vidocq,
Vrais myst. Paris, t. 7, p. 241).
B. 1. a) ca 1165
crouste « pâte enveloppant un pâté » (
Gautier d'arras,
Eracle, éd. E. Söseth, 4424); 1890 « repas » arg. des voyous (d'apr.
Esn.); 1900 pop.
gagner sa croûte (d'apr.
Esn.);
b) fin
xiies. « partie extérieure du pain » (
Moniage Guillaume, I, 203 ds T.-L.,
s.v. mie). Du lat. class.
crusta « ce qui enveloppe ou recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie ».