CRITIQUE3, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1. 1580 subst. fém. « art de juger les œuvres de l'esprit » et « jugement porté sur ces œuvres » (
J. Scalinger,
Lettres, 109 ds
R. Hist. litt. Fr., t. 8, p. 502); d'où 1810 « ensemble de ceux qui font métier de cette critique » (
Chateaubr.,
Martyrs, préf., p. 27);
2. 1663 « action d'émettre des jugements défavorables » (
Molière,
École des femmes, I, 1).
II. 1. 1637 subst. masc. « celui qui juge » (
J. Crespin,
Thresor des trois langues);
2. spéc. 1674 « celui qui juge des ouvrages de l'esprit » (
Boileau,
Ep., I ds
Littré).
III. 1667 adj. « qui est porté à émettre des jugements (œuvre littér.; idées) »
esprit critique (
Boileau,
Sat., IX ds
Littré); 1694 péj. « qui trouve à redire à tout »
(Ac.); 1678 (
Richard Simon,
Histoire critique du vieux Testament ds
Cior. 17e). Empr. au lat. class.
criticus subst. masc. (empr. au gr. κ
ρ
ι
́
τ
ι
κ
ο
ς « qui juge les ouvrages de l'esprit », dér. de κ
ρ
ι
́
ν
ε
ι
ν « juger, estimer »).