CRISTALLOÏDE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. A. Adj. 1541 (Loys Vassée d'apr.
Quem.); 1834 (
A. Jourdan,
Dict. (...) termes sc. nat., Paris :
Cristalloïde, se dit, en minéralogie, d'une concrétion pseudomorphique, lorsque c'est un cristal qui a été remplacé).
B. Subst.
a) 1806 fém. « membrane arachnoïde qui ressemble au cristal par sa transparence » (
Capuron,
Nouv. dict. méd., chir., chim. et hist. nat., Paris);
b) 1863 chim. (
Année sc. et industr., t. 4, Chimie, 5, La dyalise, p. 163 : M. Graham distingue les corps en deux classes par rapport à leur solubilité : les
cristalloïdes et les
colloïdes. Les
cristalloïdes sont les plus solubles, les seconds n'ont au contraire, qu'une solubilité relative). Dér. de
cristal*; suff.
-oïde*. B b empr. à l'angl.
crystalloid attesté dep. 1861 (T. Graham in
Phil. Trans., 183 ds
NED : Opposed to the colloidal is the crystalline condition. Substances affecting the latter form will be classed as crystalloids) opposé à
colloid (v.
colloïde) tous deux choisis par Graham pour distinguer les corps par rapport à leur solubilité. Il a également introduit le terme de
dialyse, angl.
dialysis (1861, Graham in
Phil. Trans., 186,
ibid. : It may perhaps be allowed me to apply the convenient term
dialysis to the method of separating by diffusion through a septum of gelatinous matter) pour désigner la méthode permettant de séparer dans un mélange les substances cristalloïdes de celles qui ne le sont pas (v. aussi
Encyclop. Brit., s.v. Graham).