CRISSER, verbe intrans.
Étymol. et Hist. [
Gricier indirectement attesté par le dér.
soi regricier « se rebiffer »
xiiies. ds
Romania, t. 44, 1915-17, p. 531, 1206].
Crichier 1288 pic.
crikier (
Renart le Nouvel, 369 ds T.-L. :
crike les dens).
Crisser 1549 (d'apr.
FEW t. 16, p. 392 b [ne semble pas ds
Est.]); 1558 en parlant du fer chaud jeté dans l'eau (Guillaume Morel ds
DG); 1578 en parlant des dents (
Joubert,
Gr. chir., p. 273 ds
Gdf. Compl.). Prob. issu malgré sa date relativement tardive, de l'a. b. frq. *
kriskjan (que l'on peut déduire du m. néerl.
crîscen, crijsscen, m. b. all.
krischen, krisken, De Vries Nederl.) à rattacher au frq. *
krisan et à sa var. élargie correspondant au m. néerl.
criselen « grincer, spécialement des dents » (d'où l'a. fr.
crisner « grincer, crisser » (fin
xiiies.,
Aloul, éd. Montaiglon et Raynaud, I, 255), v. aussi
grincer et
grincher.