CRETONNE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1723
cretonne (
J. Savary des Bruslons,
Dict. universel de comm.); 1727
courtonne (Arch. dép. de l'Orne, C 58, pièce 116 ... il y a [dans la subdélégation de Lisieux] très anciennement une manufacture de toiles que l'on appelle
Courtonne); 1739 (
Id., C 59, pièce 13 : la manufacture des toilles de Lizieux nommée
Courtonne). Orig. obsc.
Courtonne peut être le nom de la manufacture de toiles d'Alençon (
cf. ex. de 1739); il peut aussi être le topon.
Courtonne [communes de
Courtonne-la-Meudrac et
Courtonne-la-Ville, Calvados] lieu où existaient des filatures de chanvre, non loin desquelles se trouvaient les tissages de cretonne d'Alençon. L'hyp. d'une dérivation de
Creton, nom d'une commune de l'Eure dont les toiles auraient été renommées (
FEW t. 2, p. 1332 a;
Bl.-W.1-5) ne repose que sur une addition du
xvies. au
Débat des hérauts d'armes (
xves., éd. L. Pannier, p. 43 et 147), l'existence d'une industrie textile dans cette commune n'étant attestée par aucun document des Arch. de l'Eure; celle d'une dérivation du nom du fabricant [P. Creton ds
Lar. encyclop.; v. aussi
J. Savary des Bruslons,
loc. cit. et
Trév. 1752-71] ne semble pas davantage documentée.