COURT1, COURTE, adj. et adv.
Étymol. et Hist. I. Adj.
a) ca 1100
curt « de peu de longueur » (
Roland, éd. J. Bédier, 1492); 1640 au propre
veuë Courte (
Oudin,
Curiositez); 1690 domaine moral
veuës courtes (
Fur.);
b) 1155
corte duree (
Wace,
Brut ds
Keller, p. 335 a); 1532
avoir la mémoire courte (
Rabelais,
Pantagruel, 12, éd. Marty-Laveaux, I, 276);
c) fin
xiie-début
xiiies. « rapproché (dans le temps) » (
Aiol, 7724 ds T.-L. : a
cort terme).
II. Subst. av. 1266
le court (opposé au long) (
Livre de Jean d'Ibelin, Assises de Jerusalem, XXII, éd. Beugnot, I, 46).
III. Loc.
a) ca 1205
tenir qqn de court « surveiller de près, laisser peu de liberté » (
Renart, éd. Martin, XVII, 1112);
ca 1450
pour le faire court « pour être bref » (
Mistère Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 16230);
xves.
couper court (
qqc.) « interrompre brusquement » (
Monstrel., liv. I, ch. 134 ds
Littré);
b) 1556
être court de qqc. « être dépourvu de » (
Saliat,
Plethon, II ds
Gdf. Compl.) d'où 1862
être à court (de qqc.) (
Flaub.,
Corresp., p. 283);
c) 1660
pris de court (
Oudin,
Tresor des deux lang. espagnolle et françoise, Paris, 2
epart.). Du lat. class.
curtus « écourté, tronqué », au fig. « incomplet, mince, insuffisant ».