CORRIGER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. Le compl. désigne un inanimé.
1. 1268-71 « modifier un énoncé, améliorer la teneur d'un texte »
articles corrigés (
E. Boileau,
Métiers, 363 ds T.-L.); 1680 (
Rich. : Aux secondes Editions d'un Livre, on met, Revu,
Corrigé, & augmenté); en partic.
a) 1680
corriger un thème [
d'écolier]
(ibid.) d'où 1834 part. passé subst.
le corrigé d'un thème (
Land.);
b) 1694 impr.
corriger les épreuves (Ac.);
2. 1283 « (d'une instance juridique) punir un délit » (
Ph. de Beaumanoir,
Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, § 338); 1316
corriger les vices (
Jehan Maillard,
Le Roman du Comte d'Anjou, éd. M. Roques, 7876 ds
IGLF);
3. 1575 « ramener à la mesure quelque chose d'excessif par une action contraire » (
Paré,
Œuvres, éd. J.-F. Malgaigne, t. 3, p. 173);
4. 1797 « rendre plus exact, plus précis, un calcul » (
Voy. La Pérouse, t. 2, p. 141 : M. Dagelet a eu soin de vérifier et de
corriger les relèvemens faits au compas); 1797
le Sud-Est corrigé (
ibid., t. 1, p. 93).
B. Le compl. désigne une pers. Av. 1285 « ramener quelqu'un dans le droit chemin en infligeant une punition » (
Rutebeuf, éd. E. Farral et J. Bastin, LV, 140); 1654-55 pronom. (
Abl[
ancourt],
Luc, I ds
Rich. 1680 :
Se corriger de quelque vice). Empr. au lat. class.
corrigere « redresser », fig. « redresser, réformer, améliorer (un défaut, une erreur, un écrit...) ».