CONTREFAIT, FAITE, part. passé et adj.
Étymol. et Hist. I. 2
emoitié
xies. judéo-fr. « [animal] difforme et monstrueux » (
Raschi d'apr.
Levy Trésor);
ca 1170
contrefetes bestes « animaux extraordinaires » (
Chr. de Troyes,
Erec, éd. M. Roques, 6733);
ca 1175
contrefet « difforme » (
Chr. de Troyes,
Chevalier au lion, éd. M. Roques, 712).
II. 1379
esmeraude contrefaicte « émeraude imitée, fausse » (
Inventaire du mobilier de Charles V, 19 ds
IGLF); av. 1573
escripts contrefaits « écrits intentionnellement déformés » (
Jodelle,
Œuvres, II, 195,
ibid.). I soit dér. de
contrefaire* (une imitation étant fréquemment une déformation du modèle), soit plus prob. réfection (sous l'infl. de
contrefaire*) de l'a. fr.
contrait « paralysé, perclus », d'où « difforme » (attesté de
ca 1040,
Alexis, éd. Ch. Storey, 551, au
xves., A. Gréban ds
Gdf.) issu du lat.
contractus, part. passé de
contrahere (v.
contracter;
cf. G. Gougenheim ds
R. Ling. rom., t. 3, pp. 317-323). II part. passé adjectivé de
contrefaire*.