CONTRARIÉTÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1170 « choses contraires [ici le froid et le chaud] » (
B. de Ste Maure,
Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 185);
b) av. 1280 « opposition entre 2 éléments contraires, contradiction » (
B. de Condé,
Dits, 187, 17 ds T.-L.), qualifié de ,,vx`` ds
Lar. 20e; 1757 en partic. peint. (
A.-J. Pernéty,
Dict. portatif de peint., sculpt. et grav., p. 93 : (...) il y a de la
contrariété et de l'antipathie entre ces deux couleurs);
2. fin
xiies. « ennui, désagrément » (
Moralités sur Job, 310, 15 ds T.-L.), seulement au Moy. Âge; 1624 « opposition, obstacle aux projets de quelqu'un » (
Haschke,
Richelieu, p. 149); 1793 « dépit, déplaisir » (M
mede Staël,
Lettres inédites à Louis de Narbonne, 1793, p. 108). Empr. au b. lat.
contrarietas « opposition, choses contraires, contraste » et « dommage ».