CONTRAINDRE, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1120 trans. « presser, faire peser » (
Psautier d'Oxford, 68, 19 ds T.-L. [
urgeat]) −
xvies. ds
Hug.;
2. ca 1174 « empêcher quelqu'un de suivre son penchant naturel, l'obliger à se gêner », ici pronom. (
G. de Pont-Ste-Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 3077); av. 1560
art contraint « forcé » (
Du Bellay,
Œuvres, éd. Chamard, t. 2, p. 195); 1690 (
Fur. : Quand il danse, il a un air
contraint [...] Quand il écrit, il a un stile
contraint);
3. 1253 « forcer quelqu'un à agir contre sa volonté » (Vaulsort, Arch. de l'Etat à Namur ds
Gdf. Compl. :
constraindre par sainte glise); 1265
contreignant (
Cart. de l'év. d'Autun, 1ère p. XC ds
Gdf. Compl.); 1283
contraindre ... par prise de cors ou de biens (
Ph. de Beaumanoir,
Coutumes Beauvaisis, éd. Salmon, chap. I, § 41). Du lat. class.
constringere « lier ensemble; enchaîner, contenir, réprimer ».