CONTINGENT, ENTE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. A. Adj.
1. 1370 « qui arrive, mais pas nécessairement »
choses contingentes (
Oresme,
Eth., VI, 3 ds
Gdf. Compl.); 1694 « qui énonce une chose qui peut être ou ne pas être »
propositions contingentes (Ac.);
2. 1459 dr. « qui échoit à quelqu'un »
contingente part (
Coustumes génér. du pays et duché de Bourgogne, chap. VII, art. 7 ds
Nouv. Coutumier gén., éd. Ch. A. Bourdot de Richebourg, t. 2, p. 1175).
B. Subst.
1. a) 1509 dr.
le contingent « la part qui revient à chacun » (
Coutume d'Artois, titre II, XLIV,
ibid., t. 1, p. 246); 1690 « part que chacun apporte à une œuvre commune » (
Fur. : Il a payé sa taxe, son
contingent de cette imposition); 1793-94 fig.
payer son contingent (
C. Desmoulins,
Le Vieux Cordelier, p. 196);
b) 1690 « nombre de soldats que doit fournir une province pour constituer une œuvre commune » (
Fur.);
c) 1922 « quantité d'une denrée dont l'importation ou l'exportation est autorisée » (
Lar. univ., s.v. contingenter);
2. 1690 « ce qui peut arriver ou ne pas arriver » (
Fur.). Empr. au lat. impérial
contingens part. prés. du lat.
contingere (proprement « toucher, atteindre ») « arriver par hasard » et « échoir en partage »;
contingens spéc. en b. lat. comme terme de philos. au sens de « ce qui peut être ou ne pas être » (gr. τ
ο
̀
ε
̓
ν
δ
ε
χ
ο
́
μ
ε
ν
ο
ν).