CONNÉTABLE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1155
conestable « commandant militaire » (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 3120); répertorié par la lexicogr.;
2. 1165-70
conestable « officier de la maison du roi, puis de la couronne » (
Chr. de Troyes,
Erec, éd. W. Foerster, 1735); 1281
connestable de France « chef des armées du roi » (Charte ds
Du Cange t. 2, p. 433c), charge supprimée en 1627 puis recréée par Napoléon I
eren 1804 (
cf. Isambert,
Rec. des anc. lois fr., t. 16, Paris, 1829, p. 198) pour désigner une fonction honorifique. Du b. lat.
comes stabuli littéralement « comte de l'étable », « grand écuyer » (
ives. Code Théodosien ds
Du Cange t. 2, p. 431a;
vies. Code de Justinien ds
TLL s.v., 1778, 59) puis « chef militaire » (807 ds
Nierm.,
s.v. conestabulus : B. comitem stabuli sui, quod corrupte constabulum appellamus, cum classe misit in Corsicam), avec changement de
-m- en
-n- par dissimilation avec le
-b- (
REW, n
o2078;
FEW t. 2, p. 941b).