CONDUCTEUR, TRICE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. A. Subst.
1. 2
emoitié
xives.
conductour « celui qui conduit, qui dirige, ici des hommes en armes » (
J. Cuvelier,
Du Guesclin, éd. E. Charrière, 18046); 1690 « celui qui gouverne un pays » (
Fur.);
2. fin
xves. « celui qui dirige la marche de quelque chose » (
Commynes,
Mémoires, éd. J. Calmette, livre I, chap. 2, p. 11 : Ledict conte de sainct Pol, principal
conducteur de ses affaires); 1845
conducteur de travaux (
Balzac,
La Cousine Bette, p. 19);
3. 1559
conducteurs des elephans (
Amyot,
Pyrrh., 57 ds
Littré);
4. a) 1771 phys. « corps susceptible de transmettre la chaleur ou l'électricité »
(Trév.);
b) 1805 (
Cuvier,
Leçons d'anat. comp., t. 2, p. 112 : les enveloppes des nerfs étaient le
conducteur de leur force motrice).
B. Adj.
1. 1805 « qui conduit » (
Cuvier,
Leçons d'anat. comp., t. 4, p. 455 : cette trachée artère n'est pas un simple tube
conducteur de l'air);
2. 1824 fig. fil
conducteur « principe qui guide une recherche » (
Barante,
Hist. des ducs de Bourgogne, t. 1, p. 38). Réfection de l'a. fr.
conduitor (
ca 1243 [ms. Richel. 1526]
Geoff.,
VII. estaz du monde, f
o49
eds
Gdf.) issu du lat.
conductor qui à basse époque prit le sens du lat.
ductor (1066
conductor « celui qui conduit » ds
Nierm.).