CONCURRENCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. Rencontre
1. 1370-82 « rencontre, convergence de deux éléments » (
Nicole Oresme,
Livre du Ciel et du Monde, éd. A. D. Menut et A. J. Denomy, 57b, p. 242) − 1675 (
Widerhold,
Nouveau dict. fr.-all. et all.-fr. d'apr.
FEW t. 2, p. 1015); 1690 spéc. liturg. « rencontre dans le temps »
concurrence d'offices (
Fur.);
2. 1559
jusques à la concurrence de (
Amyot,
Eumènes, 15 ds
Littré) − 1784 (B. de St-Pierre ds
Gohin, p. 334); 1740
jusqu'à concurrence de (Ac.); 3. 1690 dr. (
Fur.).
B. Rivalité
1. 1559 « rivalité entre plusieurs personnes ou forces pour un même objet » (
Amyot,
Brutus, 8 ds
Littré); 1669
entrer en concurrence (
Molière,
L'Avare, IV, 4);
2. 1648 « rivalité commerciale » (
Délibération de la salle de Saint-Louis ds
E. Levasseur,
Hist. des classes ouvrières et de l'Industrie en France avant 1789, 2
eéd., t. 2, 1901, p. 201, note 2). Dér. de
concurrent*; suff.
-ence (-ance*
);
cf. le lat. médiév.
concurrentia (dès 1250 ds
Latham) aux sens de « somme que l'on ne peut dépasser », 1322 ds
Du Cange s.v., p. 484a et de « rivalité » av. 1344 Galvano Fiamma,
ibid.