COMMETTRE3, verbe.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1216 « mettre en vente » (
R. de Clary,
Constantinople, éd. Lauer, XXXIV, 46 : [uns markaans] ...
commist le blé a .x. besans qui estoit a.c.), attest. isolée;
2. ca 1260 dr.
la cause fut commisez sanz apeau (
Livres de Justice et de plet, éd. Rapetti, p. 13); 1310-14 « confier quelque chose à quelqu'un » (
G. Du Bus,
Fauvel, éd. Långfors, 454), surtout dans la lang. class.;
3. 1322 dr. « désigner quelqu'un pour faire quelque chose » (ds
Morlet); 1563
commettant (ds
Kuhn, p. 212).
B. Ca 1370
commettre adultere (
Oresme,
Eth., 143 ds
Littré).
C. Fin
xvies. « mettre aux prises [deux personnes] » (
D'Aubigné,
Sa Vie à ses enfants, I, 38 ds
Hug.); av. 1654
se commettre avec qqn (
Balz., liv. VI, lett. 5 ds
Littré).
D. 1597 « mettre ensemble » [des matières liquides] (
Liebault,
Mais. rust., p. 541 ds
Hug.); 1752 terme de cordier
(Trév.). Empr. au lat. class.
committere littéralement « mettre plusieurs choses ensemble » d'où « mettre aux prises », « donner à exécuter [une tâche], confier [quelque chose] », « mettre à exécution, se rendre coupable de »; D reflète le sens littéral du verbe, prob. à travers le lat. médiév. (attesté en Italie en 1271 ds
DEI).