COLLÈGE2, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1308 « corps de personnes revêtues de la même dignité » (
Ystoire de li Normant, trad. Aimé, 6, 1 ds
Quem.), spéc. « communauté, confrérie religieuse » (
op. cit., 8, 2,
ibid.); 1546
sacre colliege (
Rabelais,
Tiers Livre, chap. 4, éd. Ch. Marty-Laveaux, II, p. 32); 1812
un collège électoral (
Jouy,
L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 2, p. 90);
2. a) 1462
colliege « lieu pour enseigner les lettres et les sciences » (A. N. M 80 ds
Gdf. Compl.); 1678-79 fig.
sentir le collége « prendre un air pédant » (
La Fontaine, IX, 5 ds
Littré);
b) 1610
Collège Royal (d'apr. le
Dict. des Lettres du XVIes.); 1795
Collège de France (d'apr.
Brunot t. 9, 2, p. 1105). Empr. au lat. class.
collegium « ensemble, corps (de magistrats, de prêtres) » qui au Moy. Âge désigne diverses communautés de laïcs ou de religieux
(Mittellat. W. s.v.).