CLARTÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. Concr.
1. 950-1000
claritet « lumière, lueur » (
Saint Léger, éd. J. Linskill, 201);
ca 1100
clartet (
Roland, éd. J. Bédier, 1432); av. 1463
banny de la clarte Phébus « privé de la vie » (
Villon,
Poésies, V, 29, éd. A. Longnon et L. Foulet), employé surtout dans la lang. class., puis poét. (
Ac. 1694);
2. a) ca 1100
clartet « caractère de ce qui a de l'éclat, de la pureté » (
Roland, loc. cit., 2990);
b) 1538
clarté « caractère de ce qui est clair, transparent, limpide » (
Est.,
s.v. limpitudo);
3. 1268 fig. « caractère de ce qui est illustre; renommée » (
Brunet Latin,
Trésor, éd. P. Chabaille, p. 390).
B. Abstr.
1. 1580
clairté « qualité de ce qui est facilement intelligible, netteté » (
Montaigne,
Essais, livre II, chap. 10); p. ext.
2. 1643 souvent au plur.
clartés « vérité lumineuse » (
Cor.,
Pol., IV, 3); 1672 « connaissance, notion » (
Molière,
Femmes savantes, I, 3), ,,vieilli, au moins en prose`` d'apr.
Lar. 19e. Empr. au lat. class.
claritas (de
clarus, clair*) « clarté, éclat » au propre et au figuré.