CIVETTE3, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1811 « bureau de tabac » (
Jouy,
L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 1, p. 116 [ici, sens indirectement attesté] : il y avait quelque raison pour qu'un cordonnier fût à l'image de Saint-Crépin, un tabletier au Singe d'ivoire, un marchand de tabac à la
Civette); 1877 (
A. Daudet,
Le Nabab, p. 241);
2. 1860 « tabac à priser » (
E. Fournier,
Rues de Paris, chap. X ds
Littré Suppl. : tabac de la
civette); 1867
civette (
Meilhac, Halévy,
La Grande-duchesse de Gérolstein, p. 196). 1 d'apr. la
Civette, nom d'un célèbre bureau de tabac de Paris, situé rue Saint-Honoré (
Lar. 19e;
Littré Suppl.;
Guérin); nom donné soit parce que la civette (
civette1*) servait à aromatiser le tabac à priser (
Comm. t. 1 1837;
Chesn. 1857), soit d'apr. le nom d'un des titulaires de ce débit (
Vie Lang., 1957, n
o67, pp. 466-467); 2 tabac qui se vendait à la Civette, puis p. ext. « tabac à priser ».