CHÂSSIS, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1160
chasiz « encadrement de fenêtre » (
Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 513) d'où
a) 1535
chassis « cadre de bois maintenant toile, papier, verre... » (
Laborde,
Comptes bâtiments du Roi, t. 1, p. 84);
b) 1535
chassis dormans (
Laborde,
Comptes bâtiments du Roi, tome 1, p. 83);
2. 1372
chaciz « cadre sur lequel on fixe une toile (de peinture?) » (
B. Prost,
Inventaires mobiliers Ducs Bourgogne, t. 1, p. 276); 1567
chassis (
Artistes Parisiens du XVIes., 23 ds
IGLF);
3. 1532 menuis.
chassis de table (
Laborde,
Comptes bâtiments du Roi,tome 1, p. 143); 1694 archit.
chassis de pierre (
Corneille);
4. 1611 impr. (
Cotgr.); 1694 (
Corneille :
Chassis [...] ce qui borde un moule à jetter les tables de plomb);
5. 1694 hortic.
(ibid.);
6. 1753 théâtre « coulisse » (
Encyclop. t. 3);
7. 1866 phot.
(Lar. 19e);
8. a) (
ibid. :
Châssis : Cadre rectangulaire en bois, en fonte ou en fer, monté sur des roues, qui porte la chaudière d'une locomotive et ses accessoires ou la caisse d'un wagon);
b) 1888 automob. (
La Nature, 21 janv., 125 ds
Quem. Fichier); d'où 1929 fig. lang. des automobilistes d'apr.
Esn. : Une poule au beau
châssis;
9. 1899 mine
(Nouv. Lar. ill.);
10. p. métaph. 1803 arg. « œil » (fr. argotico-pop. ds
Esn.). Dér. de
châsse1*; suff.
-is*; 10 l'œil étant assimilé au cadre d'une fenêtre (
Sain. Argot, p. 86), v. aussi
châsse2.