CHOQUER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. 1
remoitié
xiiies. intrans. pic.
chuquier « se heurter (dans le combat) » (
Durmart le Gallois, éd. J. Gildea, 4689);
2. xiiies.
id. pic.
çuker « frapper » (
Chansons et dits artésiens, XIX, 70 ds T.-L.);
3. 1694
choquer le verre à table (Ac.). B. av. 1621 fig. « aller à l'encontre, offenser, blesser » (
Montchrestien,
Les Lacènes, p. 180 ds
IGLF :
choquer les regles de nature); 1631
choquer l'innocence (
Rotrou,
Hypocondriaque, I, 1, p. 9,
ibid.). Orig. obsc., peut-être germanique (Th. Braune ds
Z. rom. Philol. t. 19, p. 356); un empr. au m. néerl., m. b. all.
schocken « heurter, donner un coup » (
Valkhoff, p. 89;
FEW t. 17, p. 50a;
EWFS2) − le néerl. étant attesté en 1494 par son dér.
shockelen d'apr.
FEW − fait difficulté du point de vue chronol.; l'attribution de l'alternance [ü] [o] de l'a. fr. à celle du m. h. all. dial.
schucken/m. h. all.
schocken (FEW) fait difficulté du point de vue géogr. les formes en [ü] étant presque exclusivement pic.; d'autre part, il paraît difficile de partir pour le verbe
choquer du subst. a. h. all.
scoc « choc » (
Bl.-W.5) qui fait, de plus, difficulté du point de vue géogr., l'aire du mot fr. étant à l'orig. essentiellement pic. et wallonne.