CHEPTEL, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Début
xiies.
chatel « bien, propriété » (
Lois de Guillaume le Conquérant, éd. J. E. Matzke, 3 § 1);
ca 1165
cheteus ([
Chr. de Troyes],
G. d'Angleterre, éd. W. Foerster, 2515);
ca 1260
chetiex désigne le bétail (
Justice et plai, éd. Rapetti, 151);
2. 2
emoitié
xiies.
catel « profit, intérêt » ici fig. (
Aiol, 168 ds T.-L.); 1466
tenir une jument a chaptau (en parlant d'un métayer) « avoir un contrat avec un seigneur selon lequel, moyennant la nourriture et les soins donnés au bétail, on partage le profit » (
Vasles, Arch. Vienne ds
Gdf.); 1690
chepteil désigne un tel contrat (
Fur.); forme
cheptel dep. 1762
(Ac.); 1804 « bétail qui compose le cheptel » (
Code civil, art. 1806, éd. 1816, Collection Dalloz, Paris, 1963); 1863
cheptel vif ou mort (
Littré); 1929 « ensemble de bétail »
(Lar. 20e). Cheptel, réfection étymologique de l'a. fr.
chetel, lui-même altération de
chatel d'apr.
chef signifiant « principal » dans des termes juridiques tels que
chef cens, chef manse. Chatel est issu du subst. lat.
capitāle (substantivation de l'adj. lat. class.
capitalis − dér. de
caput − « de la tête » d'où « principal ») : « bien meuble » (
ixes. ds
Mittellat. W. s.v., 222, 70), « bétail » (
Leg. I Aethelstan ds
Nierm.).