CHASTETÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1180 « pudicité » (
De David li prophecie, 314 ds
Z. rom. Philol., t. 19, p. 203); 1656-57 relig. « abstinence totale des plaisirs de la chair » (
Pascal,
Provinciales, IV, p. 258 ds
IGLF); d'où
2. av. 1654 « correction, pureté du style » (G. de Balzac ds
Bouhours,
Rem. nouv. sur la lang. fr., Paris, 2
eéd., 1676, p. 135). Empr. au lat. class.
castitas attesté au sens de « chasteté, virginité (ici, en parlant des vestales) » (Cicéron ds
TLL s.v., 541, 71), notion reprise dans la lang. des aut. chrét., v.
Blaise; a remplacé l'a. fr.
chastée (1121-35,
Ph. de Thaon,
Bestiaire, éd. E. Walberg, 426; attesté encore au
xves. ds
Littré) dér. de
chaste* avec suff.
-ée (adaptation demi-savante du lat.
-ĭtatem, Nyrop t. 3, § 198).