Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

notices corrigéescatégorie :
CHARIVARI1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1316 chalivali « tapage, huées et chahut (que l'on faisait en particulier lors de mariages mal assortis ou de remariages) » (Chaillou de Pestain, Fauvel, A 682 ds T.-L.); ca 1370 charivari (J. Lefèvre, Lamentations Matheolus, Leesce, I, 535, ibid.); 2. xves. « bruit d'une dispute ou de plaisanteries (ici entre époux) » (Eloy d'Amerval, Livre de la Deablerie, 181a ds IGLF); 3. 1690 péj. en parlant de mus. (Fur.). Orig. obsc.; peut-être issu du lat. caribaria (FEW t. 2, p. 374) attesté dans une trad. d'Oribase (vie-viies. ms. Bibl. Nat. Cod. lat. 10233 d'apr. J. Svennung ds Uppsala Universitets Årsskrift, 1933, p. 69) et qui traduit le gr. κ α ρ η ϐ α ρ ι ́ α « lourdeur dans la tête » (Liddell-Scott) le mal de tête pouvant être engendré par un charivari assourdissant; cependant on ne peut préciser ni où ni dans quel milieu s'est produite l'évolution sém. de ce mot d'aire gallo-romane (Von Wartburg ds Z. rom. Philol., t. 68, 1952, p. 30, note 2). L'hyp. d'une orig. sémitique, hébreu ḥaverim plur. collectif de ḥaver « personne appartenant à une communauté israélite » [dont les membres fêtaient parfois bruyamment certains événements] (H. et R. Kahane ds Jewish Quarterly Review, t. 52, 1961-62, pp. 288-296), demanderait à être davantage approfondie, notamment du point de vue hist. Un rattachement à l'a. fr. harer « exciter les chiens », terme de chasse (K. Meuli ds Festschrift Fr. Dornseiff, 1953, pp. 231-243), fait difficulté, aucune forme de type *harivari n'étant attestée; cependant hari, cri pour faire marcher les bêtes, et hari-hari exprimant la moquerie (xiiies. ds T.-L.; FEW t. 16, p. 151a) ont pu contribuer au maintien du premier i de charivari. Une formation purement onomatopéique (Sain. Sources t. 1, pp. 282-284) ne semble pas à retenir, toutefois la forme phonique du mot et le redoublement de ses voyelles peuvent encore expliquer le maintien du premier i. Une composition tautologique (Guir. Étymol., pp. 11-12) est difficile à établir, notamment pour le 1erélément.