CHARANÇON, subst. masc.
Étymol. et Hist. [1370 sans réf., ni indication de forme ds
Bl.-W.1-5]; 1465
charenson (
A. Joubert,
Étude sur la vie privée au XVes. en Anjou, p. 135 cité par Delboulle ds
R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 303) − 1564,
J. Thierry,
Dict. fr.-lat. ds
Gdf. Compl.; 1508
charenton (
Eloy d'Amerval,
Le Livre de la Deablerie, p. 766 ds
IGLF) − 1550, B. de la Grise ds
Hug.; 1546
charanton (
F. Rabelais,
Tiers Livre, éd. Marty-Laveaux, ch. II, p. 23 :
Charrantons) − 1611,
Cotgr.; 1611
charanson (ibid.) − 1867,
Lar. 19e; 1678
charançon (Duez d'apr.
Gdf. Compl.). Orig. discutée. L'étymon préférable semble être un gaul. *
karantionos dér. par double suffixation (
-nt- et
-n-) du rad. gaul. *
ker- *
kar- désignant le cerf (
cf. cerf-volant et le savoy.
le cornu désignant un coléoptère; J. U. Hubschmied ds
Vox rom., t. 3, 1938, p. 72; v. aussi
IEW t. 1, pp. 574-76;
cf. sérancer). Une dér. du lat.
caries (carie*
) dont les dér. désignent des insectes rongeurs (v. REW, n
o1692, 1694, 1697, Schuchardt ds
Z. rom. Philol., t. 26, pp. 411-412,
FEW t. 2, pp. 374b-375a,
s.v. caries) présente des difficultés morphol. : Brüch (ds
Z. fr. Spr. Lit., t. 50, pp. 307-309) et
EWFS2supposent une dér. d'un a. fr. *
charenz qui pour le 1
erserait issu de
carente pour *
cariente d'un verbe *
carire formé sur
caries et pour le second serait dér. de
caries par l'intermédiaire de *
caring formé à l'aide du suff. germ.
-ing servant à désigner des petits d'animaux ou de petits animaux.