CHABRAQUE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1803
schabraque « couverture de selle » (
Boiste); 1813
chabraque (
Jouy,
L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 3, p. 207);
2. 1866 « femme de mauvaise vie » (
Lar. 19e);
cf. 1907 (
France :
Schabraque. Vieille prostituée qui [...] s'est accrochée au derrière des cavaliers comme la
schabraque que portaient autrefois les hussards, les guides et les artilleurs de la garde); sens péj. attesté dans de nombreux dial. (
FEW t. 17, p. 24b). Empr., prob. à la faveur des guerres de Bonaparte, à l'all.
Schabraque « couverture de selle » attesté dep. 1669 sous la forme
Schaberacke, dep. 1671 sous la forme trisyllabique
Tchabraken ds
Trübner, lui-même empr. au turc
čaprak « couverture de selle ou de cheval » (de
jap, čap « couvrir », v.
Lok., n
o395), soit directement (
Kluge20;
Vasmer t. 2, p. 302), à la faveur des conquêtes turques dans le Saint-Empire au
xvies. (sièges de Vienne en 1529 et 1539), soit par l'intermédiaire d'une lang. slave (
FEW t. 17, p. 25a), plus prob. du hongr.
csáprag «
id. » (
Lok.,
loc. cit.;
Paul-Betz; Trübner) ce peuple ayant partic. subi l'assaut turc lors de cette invasion et Bude étant resté pendant deux siècles la principale forteresse turque face à l'Occident chrétien.