CHÊNE, subst. masc.
Étymol. et Hist. Fin
xies. judéo-fr.
chasne, chaisne, chesne (
Raschi Blondh., § 199 et 607); 1160
chasne (
Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 1921);
ca 1170
chaidne (
Rois, éd. E. R. Curtius, p. 18); 1177-88
chaisne, chesne (
Chr. de Troyes,
Perceval, éd. W. Roach, 6528-6529);
ca 1225 désigne le bois tiré de cet arbre
chainne (
G. de Coinci, éd. V. F. Koenig, I Mir. 11, 1466); 1600
chesne-vert (
O. de Serres, 794 et 795 ds
Littré). L'a. fr.
chasne est issu de *
cassanus attesté sous la forme
casnus (866 ds
Nierm.; v. aussi
Du Cange t. 2, p. 203c) prob. d'orig. gaul. (
REW3, n
o1740) ou pré-gaul. (v.
FEW t. 2, p. 461b). D'apr. Ascoli ds
Archivio glottologico italiano, t. 11, pp. 425-427 *
cassanus serait le représentant gaul. du gr. κ
α
́
σ
τ
α
ν
ο
ς
(châtaigne*
), v. aussi
Hubschmid fasc. 2, p. 104. Les formes
chaisne, chesne sont plus prob. issues d'un croisement avec
fraisne, frêne (v. G. Tuaillon
cf. bbg.) que d'un type *
caxinu (
Fouché, p. 816; v. aussi
Cor.,
s.v. quejigo);
chêne-vert est composé de
chêne et de
vert*.