CHÂLIT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1160
chäelit « lit de parade pour un mort » (
B. de Ste-Maure,
Troie, éd. L. Constans, 16528 ds T.-L. : En un
chäelit l'ont asis [Hector mort]... Riches fu mout li
chäeliz, De blanc ivoire toz faitiz), seulement en a. fr.;
2. 1174
chaelit « bois de lit » (
G. de Pont-Sainte-Maxence,
Vie de St Thomas, éd. Walberg, 3928 : E li liz saint Thomas esteit apareilliez, Desus un
chaelit qui tut esteit quiriez);
xvies.
chalit (ds
Hug.); 1740
châlit (Ac.); considéré comme vieilli à partir de
Rich. 1680. Du lat. vulg. *
catalectus soit composé de
cata- (< gr. κ
α
τ
α
́ « au fond de, de haut en bas ») et de
lectus (lit*
) (
DG;
Dauzat 1968), v. aussi
catacombe et
échafaud; soit, plus prob., issu du croisement de
catasta « estrade où sont exposés les esclaves mis en vente » (Tib. ds
TLL s.v., 597, 53) « lit de supplice, sorte de gril » (Prudence,
ibid., 597, 70) et de
lectus « lit » (
REW3, n
o1759;
EWFS2;
FEW t. 2, p. 489a;
Bl.-W.5).