CAVE2, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. 1882 arg. « homme fait pour être dupé » (cité par P. Guiraud ds
Cah. Lexicol., t. 16, p. 68); 1901 (
Rossignol,
Dict. d'arg., p. 24 :
cave, imbécile); 1928 (
J. Lacassagne, P. Devaux,
L'Arg. du «
milieu », p. 44 :
cave [...] Celui qui n'est pas du « milieu »). Prob. issu de
cavé « homme simple » 1835 [
Raspail] ds
Le Réformateur, 20-9, p. 2 (qu'il a progressivement supplanté dep. 1914 d'apr.
Esn.), part. passé de
caver2* terme de jeu, également attesté au sens de « tromper » (1896,
G. Delesalle,
Dict. arg.-fr. et fr.-arg., p. 61); l'hyp. d'une dérivation régressive, avec sens passif, de
caver « tromper » issu d'un sens « mettre au trou, en prison » [qui ne semble pas attesté] selon le même procédé sém. que
blouser* (
Guiraud,
loc. cit.) manque de fondement. L'hyp. d'une orig. mérid., le mot étant à rapprocher du prov.
cavec subst. masc. « chevêche, chouette », adj. « sot » [
Pt Levy] (Prigniel ds
Fr. mod., t. 32, pp. 119-124) fait difficulté du point de vue phonétique.