CARPE2, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1268-71 « gros poisson d'eau douce » (
E. Boileau,
Métiers, éd. R. de Lespinasse et Fr. Bonnardot, 1
repart., titre XCIX, IV); 1611
saut de la carpe (
Cotgr.);
cf. 1828-29
saut de carpe (
F. Vidocq,
loc. cit.); 1846
muet comme une carpe (
A. Dumas Père,
loc. cit.). Du b. lat.
carpa « sorte de poisson du Danube » attesté par un ex. de Cassiodore (
Var., 12, 4, 1 ds
TLL s.v., 488, 73) prob. empr. à une lang. de l'Europe orientale, peut-être par l'intermédiaire du got. (
Walde-Hofm.;
FEW t. 2, p. 398b; v. aussi Jud ds
Bull. du gloss. des pat. de la Suisse rom., 1912, pp. 8-9); l'absence de palatisation du
c(a) s'explique plutôt par la date tardive de la pénétration du mot ds la
Romania (
FEW, loc. cit.) que par un empr. au prov. (Brüch ds
Einfluss germ., 8;
EWFS2).