CARESSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. « Marque extérieure d'affection »
a) 1534 par des gestes et des paroles
charesse (
Rabelais,
Gargantua, chap. 39, éd. Marty-Laveaux, t. 1, p. 144);
b) 1538 par des attouchements
carresse (
Le Courtisan de Messire Baltazar de Castillon, 1. III [trad. de
Il Cortegiano par J. Colin] ds
Quem.); 1545
caresse (Le Maçon, trad.
Decameron, 1, 188,
ibid.);
2. 1616 « flatterie, mots flatteurs » (
Hulsius,
Dict. fr.-all.); au plur. 1647 « démonstrations de sympathie, de bienveillance » (
Corneille,
Héraclius, Ep. ds
Dub.-Lag.);
3. 1671 fig. « frôlement doux et agréable » (
Corneille,
Psyché, III, 3 ds
DG). Étant donnée l'orig. de la plupart des 1
resattest., prob. empr. à l'ital.
carezza (
Hope, p. 175) attesté, dans le syntagme
fare carezza(-e), av. 1315 ds
Batt. t. 2, lat. médiév.
caritia « caresse, marque d'affection » (1288, Italie ds
Du Cange t. 2, p. 173c) dér. de
carus (cher*
); hyp. moins vraisemblable : déverbal de
caresser*
(EWFS2).