CARDINAL2, AUX, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. 1. 1172-74 subst. masc. relig.
chardenal (
G. de Pont-Ste-Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 2153), forme attestée jusqu'au
xives. ds
Gdf. Compl.; 1190
cardinal (
Antioche d'apr.
Fr. mod., t. 16, p. 64); 1230-50
cardinal (2mecollection anglo-normande des Mir. de la Ste Vierge, éd. H. Kjellman, 24, 11, p. 107); 1545 emploi adj. « relatif au cardinal »
J. Bouchet,
Epistres morales du Traverseur, I, 13 ds
Hug.), attest. isolée; repris au milieu du
xixes. : 1832,
supra;
2. 1534 loc. adv.
à la cardinale (
Rabelais,
Gargantua, chap. 5, éd. Ch. Marty-Laveaux);
3. 1680 p. anal. avec la couleur de la robe du cardinal, ornith. (
Rich.).
II. 1947 pop.
cardinoche (
L. Stollé,
Douze récits historiques racontés en arg., p. 4). I empr. au lat. eccl.
cardinalis (v.
cardinal1), dér. du lat.
cardo « gond, pivot », d'où la notion d'une fonction fixe et importante, d'abord attesté comme adj. pour désigner certains dignitaires eccl. :
pontifex cardinalis (
Epistulae pontif. Rom. genuinae 1868 Gelas. frg. 5 [
ca 495 d'apr.
DEI] ds
TLL s.v., 442, 38) spéc. pour désigner un prêtre affecté d'une manière permanente à une église déterminée :
cardinalis sacerdos (2
emoitié
vies. Grégoire Le Grand,
ibid., 442, 42), ou les évêques suburbicaires :
episcopi cardinales (768-72 ds
Nierm.), devenu subst. au sens de « cardinal » fin
viiies.,
ibid.; la forme
chardenal est demi savante; 2 p. ell. de
façon ou
manière. II dér. du rad. de
cardinal; suff.
-oche*.