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CANNE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1160 chane « cruche » (Énéas, éd. Salverda de Grave, 2131); attesté encore dans les dialectes de l'Ouest, du N.-O., en Bourgogne et en francoprovençal (cf. FEW t. 2, 204); b) 1286 « mesure de liquide » chainne (Arch. Doubs ds Gdf.); 2. 1180-90 canne « hampe de lance » (Alexandre de Paris, R. d'Alexandre, éd. E.-C. Armstrong, II, 986); 3. ca 1250 cane « roseau [en partic., canne à sucre] » (Gossuin de Metz, Image du Monde, 127 ds T.-L.); 1305 [pour faire des flûtes] (Joinville, St Louis, 388 c, ibid.); spéc. a) av. 1266 « mesure de longueur » (Assises de Jérusalem, I, 171 ds Littré) − 1725 Du Puitsp.; b) 1380 « trachée-artère » (Evrart de Conty, Probl. d'Arist., B.N. 210 fo174ads Gdf.); c) av. 1525 « tuyau de flûte » (Cretin, à Fr. Charbonnier, p. 236 ds Hug.); 1704 « sarbacane de verrier » (Trév.); 1899 « robinet » (Nouv. Lar. ill.); d) 1596 « bâton léger sur lequel on s'appuie pour marcher » (Hulsius, Dict. françois-alemand..., Francfort, 1616). Du lat. canna « roseau » (empr. au gr. κ α ́ ν ν α « id. ») qui a connu de nombreux emplois techn. tels que « tuyau (d'un instrument de musique) », Ovide, Met., 11, 171 ds TLL s.v., 262, 4; « mesure de longueur », iies. Nipsus, Grom., p. 286, 21, ibid., 262, 23; « sorte de récipient » (canna désignant prob. à l'orig. le bec verseur, de là la dénomination du récipient en entier), vies. Venance Fortunat, Vita Radeg., 19, 44, ibid., 262, 51, bien attestés en lat. médiév. (Du Cange; Nierm.); une partie des sens réunis sous 3 sont des emprunts au prov. qui connaît le sens 3 (début xiiies., P. Espanhol ds Rayn.) et le sens 3 a (xiiies., P. Cardinal, ibid.). Le lat. canna subsiste de même dans les domaines ibér. et ital. (REW3, no1597); il est passé très tôt dans le domaine germ. au sens de « pot » (Kluge20, s.v. Kanne).