CAILLE2, subst. fém.
Étymol. et Hist. [1906
truc à la caille « indélicatesse » (d'apr.
E. Chautard,
La Vie étrange de l'arg., p. 299); 1910
avoir qqn à la caille « détester qqn » (d'apr.
Esn.); 1926
une gueule à cléber de la caille (ibid.)]. Issu d'un type *
caille au sens de « estomac » d'apr. *
cail « présure, organe digestif dont on fait la présure » qui est à l'orig. de
caillette* « quatrième estomac des ruminants »,
avoir qqn à la caille signifiant « l'avoir sur l'estomac » (
Guir. Étymol., p. 60); de l'homonymie existant entre
caille « estomac » et
caille dér. de
cailler forme dial. issue de
cacare « déféquer, fienter » (
cf. supra Céline), sont formés, par substitution synonymique les syntagmes
l'avoir à la crotte, l'avoir à la mouscaille, d'où l'on a tiré l'hyp. (
Esn.) que
caille était issu de
mouscaille par aphérèse.