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CADÈNE, CADENNE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. I.− Catène début xives. « chaîne (de prisonnier) » (Aimé, Yst. de li Norm. [trad. écrite en Italie], I, 24 dans Gdf. Compl.); 1546 (Rabelais, Tiers Livre, éd. Marty-Laveaux, Œuvres, t. 2, chap. 25, p. 124 : [mat de] cathène « fou à lier »). II.− Cadène 1540 « chaîne de forçat » (Amadis, V, 5 dans Hug.); 1678 mar. cadene de Haubans (Guillet, Les Arts de l'homme d'épée, p. 75). I catène. Étant donnée l'orig. ital. de la trad. de l'Ystoire de li Norm., la première occurrence de cat(h)ène est empr. à l'ital. catena, graphie anc. cadena (Bl.-W.5) attesté dans Batt., au sens de « chaîne » dep. le xiiie-début xives. (Iacopone); cf. le syntagme in catene « lié, enchaîné » attesté au xiiies. (Chiaro Davanzati) d'où le sens de « emprisonné » et celui de « prison » ce dernier attesté av. 1529 (Castiglione). L'ital. est issu du lat. catena « chaîne ». Étant donné que ce texte ne se répandit pas en France, catene bien attesté au xvies. jusqu'à Rabelais, est prob. un nouvel empr. à l'ital. (Vidos, p. 308); cf. avec Rabelais l'ital. pazzo da catena, synon. matto da catena également dans Batt. II prob. empr. à l'ital. du Nord cadena, génois cadenna « peine à laquelle sont condamnés les soldats délinquants, ainsi nommée parce que les condamnés à la même peine sont enchaînés comme les galériens »; vénitien cadèna (Vidos, p. 308; v. aussi Wind, p. 65); à l'appui de cette hyp. l'empr. à l'ital. de catene et le sentiment des contemporains qui considèrent le mot comme ital. : Est., Nouv. Lang. fr. italianisé dans DG : Ces messieurs les courtisans trouvent plus beau « attacher à la cadène » que « attacher à la chaîne ». L'hyp. d'un empr. au prov. cadena (FEW t. 2, 1, p. 502a; Bl.-W.5; Dauzat 1973) fin xiiies. (Breviari d'amor dans Rayn.) st moins probable.