CACHER, verbe.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) xiiies. 
quachier « (d'une pers.) dérober à la vue » (
S. Graal, B.N. 2455, f
o283 v
odans 
Gdf. Compl.), graphie attestée jusqu'au 
xves., 
ibid.; 1275-80 
soi cachier (
J. de Meung, 
Rose, 8846 dans T.-L.); 1704 
cacher son jeu (Trév.); 
b) 1690 
trésor caché « (d'une pers.) dont la valeur est méconnue » (
Fur.); 
2. a) 1549 « soustraire à la connaissance, déguiser, ne pas exprimer » (
Est.); 
b) 1666 
se cacher de qqn « ne pas faire connaître ses pensées et actions à qqn » (
Corn. Agés., V, I dans 
Littré); 1667 
se cacher de qqc. « n'en pas convenir » (
Rac., 
Androm., IV, 3, 
ibid.).
Du lat. *
coacticare « comprimer, serrer » forme renforcée du lat. 
coactare « contraindre » (Lucrèce dans 
TLL s.v., 1369, 50), fréquentatif de 
cogere « 
id. ». De 
coactare, les formes méridionales de type 
cacha « écraser, broyer, presser, blesser » (
Mistral); ce même sens de « écraser » est attesté dès le 
xiies. pour le dér. a. fr. 
escachier (
Chr. de Troyes, 
Erec et Enide dans T.-L.); le sens de « dissimuler », peu fréq. jusqu'au 
xvies., est dér. de celui de « presser, comprimer »; 
cacher a fini par supplanter en ce sens les verbes a. fr. 
escondre, esconser et 
musser.