BUTER, verbe.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.− 1. 1289 « (d'une terre) aboutir à, toucher à » (
Cart. S. Sauv.-le-Vic., p. 27, Arch. Manche dans
Gdf.,
s.v. bouter) − 1606,
Nicot;
2. 1539 « heurter le pied (contre qqc. de saillant) » (
Est.);
3. 1636 pronom. fig. « s'opposer à qqn » (
Monet,
Invent. dans
Gdf. Compl.); 1690 (
Fur. : ils
sont buttez, [...] ils
se buttent en toutes occasions);
4. 1690 part. passé, fig. (
Fur. :
Butté, signifie aussi, fixé à un certain point où on se tient opiniâtrement);
5. 1694 archit. (
Corneille :
Buter. Contretenir, empescher la poussée d'un mur).
II.− 1560 fig.
buter a + subst. « viser à » (
Pasquier,
Recherches, VI, 9 dans
Gdf. Compl.); 1583 trans. « viser » (Cl.
Gauchet,
Le Plaisir des Champs, l'Automne, Divers plaisirs, p. 280 dans
Hug.); 1585 emploi abs. « tirer sur une cible » fig. (
Cholières,
6eAp. Disnée, p. 230,
ibid.); attesté dans les dial. comme terme de jeu (
FEW t. 15, 2, p. 35b, 36a).
Dér. de
but*; II de
but* étymol. 3 a; dés.
-er.