BUSE2, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. xiiies. « conduit » (
Médicinaire liégeois du XIIIes., éd. J. Haust, Bruxelles, 1941, p. 118 cité par Goosse dans
Fr. mod., t. 17, p. 70);
2. spéc. mil.
xives. « conduit qui amène l'eau » (
G. Le Muisit,
Poésies, I, 184 dans T.-L.); 1752 mines
(Trév.).
Orig. discutée; prob. dér. de l'a. fr.
busel « tuyau, conduit (d'un instrument de musique) » (2
emoitié du
xiiies., Baudouin de Condé dans T.-L.), lui-même issu, avec substitution de suff.
(-ĕllu), du lat.
būcǐna, v.
buis(
i)
ne (
FEW t. 1, p. 592;
REW3, n
o1365;
EWFS2). L'aire géogr. du mot, pic. et wallonne (v.
Gdf.) a suggéré à
Valkh., p. 80 (hyp. reprise par
Gesch., pp. 43-45 et
Dauzat 1972) l'hyp. d'un étymon m. néerl.
buse, buyse « tuyau », très vraisemblable au point de vue géogr.; cependant d'apr.
De Vries Nederl. et
Etymologisch Woordenboek, le néerl. serait empr. au français. On pourrait envisager aussi l'hyp. d'un
būcina survivant (
cf. FEW t. 1, p. 593
an. 5) en zone marginale et dans les domaines spéciaux (méd.) et évoluant de ce fait comme des mots ,,savants`` tels que
imaginem (> image), terminum (> terme) et donnant de ce fait *
bu(i)sene, puis
buise, buse, qui serait ainsi le doublet de
buisine, busine < būcína.