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BRUT, UTE, adj. et adv.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Fin xiiie-début xives. « (d'un inanimé) qui est à l'état sauvage » (Aimé de Mont-Cassin, Yst. de li Normant, 300, Delarc dans R. Hist. litt. Fr., t. 5, p. 305); fin xives. « (d'une pers.) id. » (Gloss. Aalma dans Lex. fr. M. A. éd. M. Roques, t. 2, p. 38, no1056); ca 1378 bestes brutes (J. Lefèvre, Trad. La Vieille, 71 dans T.-L.); masc. brute jusqu'au xviiies. (av. 1778, Volt., Scythes, V, 4 dans DG); 2. 1416 « qui n'a pas été façonné par l'homme » (Guiffrey, Inventaires de Jean duc de Berry, I, 29); p. ext. 1751 « qui résulte d'une première élaboration » (Encyclop. t. 2); 3. 1751 écon. (Encyclop. t. 2); d'où divers emplois dans les domaines économiques et financiers, toujours en opposition à net* (v. Ac. 1835). Empr. au lat. brutus (attesté d'abord au sens fig. « stupide (d'un homme) », Naevius, dans TLL s.v., 2216, 18), employé en parlant d'animés dans le syntagme animal brutum (Pline, ibid., 2216, 49); en lat. médiév. devient synon. de rudis, incultus, appliqué à des hommes (1163-72 dans Mittellat. W. s.v., 1594, 8); en parlant d'un inanimé (Sénèque dans TLL s.v., 2216, 64; cf. Sulpice Sévère, ibid., 2216, 68). Étant donnée l'entrée du mot seulement en m. français, l'hyp. d'un empr. (FEW t. 1, s.v. brutus) est préférable à celle d'un mot hérité d'un lat. *bruttus (par gémination expressive, cf. lat. totus > tottus, et supposé par l'ital. brutto, tandis que l'esp.-port. bruto est aussi un empr.; Vään., p. 62).