BRUMAN, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1198 norm. anthropon.
Bruman (
Rôles de l'Echiquier de Normandie cité par E. Walberg dans
Studia neophilologica, t. 16, 1943-44, p. 47); fin
xiiies.
prumen « prétendant, fiancé » (
M. Roques,
Lex. fr. du Moyen Âge, t. 1, p. 442,
Abavus, [ms. Conches] 6793) [lire
brumen selon M. Roques dans
Vox romanica, t. 6, 1941-42, p. 176]; 1
remoitié
xives. norm.
bruman (
Contes pieux dans
Le Tombel de Chartrose, XVIII, 251, éd. E. Walberg, p. 84); 1559 norm. (Bayeux, pays de Caux)
brument (
J. Doublet,
Elégies, p. 30, Blanchemain dans
Gdf.), encore en usage dans ce même dial. (
Dum.; Moisy; Héron).
Empr. à l'a. nord. *
brudrmann, accusatif de *
brudrmadr « garçon d'honneur » (
cf. isl. mod.
brúdhmadhur « dans une noce, invité masculin qui est assis sur le banc du nouveau marié et qui l'accompagne dans la procession »,
cf. Nyrop Linguistique, p. 291), composé de
brudr « fiancé » et de
madr « homme »,
De Vries Anord., s.v. brudr (hyp. de
Diez5, p. 535;
EWFS2;
FEW t. 15, 1, p. 304; E. Walberg,
loc. cit., p. 40).