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BROYER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 2emoitié xies. judéo-fr. breied « [pain] broyé, bien pétri » (Gloses de Raschi, éd. A. Darmesteter et D.S. Blondheim, 141 dans Lévy Trésor); 2emoitié xiiies. broier (Gaufrey, 209 dans T.-L.); 1538 broyer (Est.); 1669 pain broyé (J.-H. Widerhold, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr.); 2. 1180-1200 brier « réduire en morceaux, en poudre ou en pâte » (Lambert Le Tort, A. de Bernay, Alexandre, 328, 7 dans T.-L.); 1379 broyer (J. de Brie, Bon Berger, 141, ibid.); a) av. 1463 broyer du chanvre (F. Villon, Le Testament, 1713 dans Œuvres, éd. L. Thuasne, t. 1, p. 252); b) 1767 fig. broyer du noir (Diderot à S. Volland dans Quem.); 3. 1813 fig. « écraser, peser lourdement sur qqc. » (Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 3, p. 134); 1835 le cœur de qqn (Vigny, Chatterton, p. 237). Terme d'orig. germ., dont l'aire géogr. comprend le fr., l'a. prov., les dial. d'Italie du Nord, l'esp., le cat. D'apr. une 1rehyp. (EWFS2; Gam. Rom.2, t. 1, p. 335) le fr. serait issu de l'a. b. frq. *brëkan « casser, briser » que l'on peut déduire de l'a. sax. ags. brĕcan, a. fris. breka, a. h. all. brëhhan, Kluge20, s.v. brechen; dans cette hyp. le frq. se serait, dans le domaine occitan, rencontré avec le got. *brikan, d'où serait issu le prov. auquel seraient empr. le cat. et l'esp. (Cor.); l'ital. du Nord serait directement issu du got. (DEI). D'apr. une seconde hyp. (Brüch p. 65; FEW t. 15, 1, p. 265) l'ensemble des lang. rom. dériverait du germ. *brekan. L'empr. a dû se faire assez tardivement (Brüch, p. 129) pour que du e germ., bref mais fermé (e) soit issu un lat. vulg. et non e????. Le sens « broyer le chanvre » paraît secondaire par rapport à celui de « réduire en poudre », contrairement à l'hyp. de Brüch, p. 108 et REW3, no1299.