BROUILLAMINI, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1566 (
H. Estienne,
Apologie pour Hérodote, Introd. I, XX dans
Hug.).
Emploi figuré de
brouillamini « bol d'Arménie, terre argileuse, envoyée d'Orient sous forme de petites boules, employées surtout en médecine » (1538,
Disciple de Pantagruel, éd. Jacob, 64 dans
Barb. Misc. 21, n
o6, p. 186), altération sous l'infl. du verbe
brouiller, du lat.
boli armenii, littéralement « grosse pilule d'Arménie », v.
bol (alimentaire), forme au génitif employée autrefois dans les recettes médicales;
cf. viies.
Paul Aegineta,
Cur., 179 dans
Mittellat. W. s.v., 1512, 22 : armenia bolos [fém.] bibita;
xies.
Constantinus Africanus,
Grad., p. 353,
ibid., 1512, 23 :
bolus armenicus; d'où 1425
bol arménique dans
DG, s.v. bol. À signaler au même sens médical, dès 1378 la forme
bouliaminy (
Prost,
Inv. mobil. des ducs de Bourgogne, ii, n
o181 dans
Barb.,
loc. cit., p. 185).