BRIDER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. xiiies. « tendre le fil d'une fileuse » (
Dit outils de l'hôtel, éd. G. Raynaud, 209, 10 dans
Romania, t. 28, p. 58), attest. isolée; 1395 « mettre la bride à un cheval, à un mulet » (
Viandier de Taillevent, MS. Vatic, Part II, ed. Pichon et Vicaire, 274 dans
Barb. Misc. 25, n
o4, p. 47); 1534
oyson bridé « bête fantastique » (
Rabelais,
Gargantua, éd. Marty-Laveaux, t. 1, p. 3); d'où 1611 « personne crédule » (
Cotgr.); av. 1630 « serrer avec une bride (une coiffure) » (
D'Aub.,
Hist., II, 354 dans
Littré); 1690 p. ext. « serrer, comprimer (d'un vêtement) » (
Fur.); 1732
brider une pierre « l'élinguer » (
Rich.); 1783 cuis.
brider une volaille « ficeler ses membres pour qu'ils ne se détachent pas en cuisant » (
Encyclop. méthod. Mécan. t. 2, p. 88); 1797 en parlant des paupières (
Voyage de La Pérouse, p. 82); d'où 1857
yeux bridés (
Fromentin,
Un Été dans le Sahara, p. 165);
2. xves. fig. « freiner, réprimer » (
Comm., V, 18 dans
Gdf. Compl.).
Dér. de
bride*; dés.
-er.