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BRAQUER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1546 « faire tourner (le plus souvent un chariot, un véhicule) dans une certaine direction » (Rabelais, Le Tiers livre, éd. M. A. Screech, Genève, 1964, Prol., 108); 2. a) 1561 « diriger une arme vers l'objectif » (J. Grévin, Théâtre complet et poésies choisies, Paris, Classique Garnier, 1922, p. 346); b) 1930 arg. « mettre en joue (qqn) » (Esn.); 3. 1798 fig. braqué « (d'une pers.) prévenu contre, opposé à qqc. » (Ac.). Étymol. obsc.; il semble cependant possible, en s'appuyant sur le doublet brater (dep. 1611, Cotgr.) et sur les formes dial. en partic. braster (Yonne) et brakhta (La Bresse) (FEW t. 1, pp. 484-485), de postuler un étymon b. lat. *brachitare « mettre en mouvement avec les bras », dér. de brachium « bras », avec suff. fréquentatif -itare sur le modèle de *movitare. L'alternance [k]/[t] de braquer / brater est difficile à expliquer; elle est, d'apr. FEW, loc. cit., comparable à celle de l'arg. fouquer « donner » (1596, Vie généreuse des Mercelots dans Sain. Sources Arg. t. 1, p. 147) pour foutre*. Bl.-W.5explique le fait par le caractère flottant de la prononc. des consonnes finales à l'époque de leur chute. L'hyp. d'une infl. de braque* (FEW, loc. cit., p. 485) n'est pas satisfaisante du point de vue sém.; celle d'une infl. de abraquer* ou de embraquer*, termes de mar., fait difficulté du point de vue chronol., ces mots n'étant attestés respectivement qu'en 1783 et 1687. L'hyp. d'un étymon ital. braccare « flairer » (REW3, no1268; Dauzat 1968, 2ehyp.) ne convient pas pour des raisons sémantiques.