BOURSE2, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1549 « lieu de réunion des marchands ou spéculateurs » (
Edit dans
Littré); 1677
bourse de marchands (
Miege,
The Great French dictionary, London);
2. 1812 « tout ce qui concerne ce lieu »
a) « les affaires qui s'y traitent, les gens qui le fréquentent » (
V. de Jouy,
L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 2, p. 115);
b) « le mouvement des prix » (
Id.,
ibid., p. 374); spéc.
cours de la bourse (
Id.,
ibid., p. 170); 1832
jouer à la bourse (
Stendhal,
Souvenirs d'égotisme, p. 29); 1813 « ensemble des gens qui fréquentent la Bourse » (
V. de Jouy,
op. cit., t. 4, p. 158); 1823 « réunion de ces gens, durée de leur assemblée » (
Stendhal,
Racine et Shakespeare, t. 1, p. 37);
3. p. ext. de 1 et 2 1812 « toute organisation qui lui ressemble » (
V. de Jouy,
op. cit., t. 2, p. 39); av. 1866 « tout lieu où se traitent des affaires commerciales » (Alex. Dum. dans
Lar. 19e); 1851 p. anal.
Bourse du travail « lieu de réunion des syndicats de travailleurs » (Projet de loi Ducoux d'apr.
Dauzat 1968); 1900, 17 juill. (
Décret dans
Rob.).
Orig. obsc.; peut-être ext. de sens de
bourse1* d'apr. la loc. fr.
monnaie courant en bourse (dès 1339) corresp. au lat.
moneta in bursa currens « monnaie qui a cours au moment du payement » (1290 textes brabançons), v.
Bl.-W.5. Une autre hyp. est transmise par
Mén. 1750 (reprise par
Bl.-W.5,
Dauzat 1968,
EWFS2) : d'apr. Guichardin dans sa
Description des Pays-Bas [1567] chapitre
Il Ritratto della Borsa d'Anversa, le mot
borsa, d'abord appliqué à la bourse de Bruges, devrait son nom à une place où se trouvait la maison, ornée de trois bourses d'une noble famille appelée della Borsa [van Der Burse], lieu de réunion des commerçants de la ville; v. aussi
Kluge20,
s.v. Börse. L'état actuel de la docum. ne permet pas de trancher.